Le trafic est le premier émetteur de gaz à effet de serre en Suisse: selon l’Office fédéral de la statistique, 40% des émissions de CO2 lui étaient attribuables en 2018. On comprend donc bien que beaucoup se demandent avec quel type de mobilité ils ont le moins d’impact sur l’environnement. Si tu compares différents moyens de transport, sur quarks.de par exemple, les émissions de CO2 pour 100 km sont les suivantes:
- Avion: 21 kg
- Voiture Ă essence de classe moyenne: 19 kg
- Voiture au diesel de classe moyenne: 16 kg
- Voiture électrique de classe moyenne (calculé sur la base du mix électrique allemand moyen): 12 kg
- Trains comme l’IC et l’ICE: 4 kg
- Autocar longue distance: 2 kg
Donc la réponse est évidente?
Non. Certes, il est très important d’avoir conscience des émissions produites par l’utilisation d’un moyen de transport. Cependant, outre les émissions directes, il existe également une consommation d’énergie indirecte cachée – ce que l’on appelle l’énergie «grise».
Qu’est-ce que l’«énergie grise»?
L’énergie grise résulte de différents processus: de l’extraction de matières premières, de la fabrication de produits, de leur transport, de leur conditionnement, de leur stockage, de leur vente et de leur élimination ainsi que des offres de prestations. Il n’y a donc, en principe, rien qui ne produise pas d’énergie grise. Et elle représente une grosse part du gâteau: selon la Fondation Suisse de l’Énergie, les deux tiers de la consommation énergétique d’un foyer moyen suisse sont attribuables à l’énergie grise.

Qu’est-ce que cela signifie pour le trafic?
Si l’on veut calculerl’empreinte écologiqued’un moyen de transport, on ne saurait se contenter de relever les émissions produites durant son utilisation. Pour être correct, il faut également tenir compte de l’énergie nécessaire pour la fabrication et l’élimination des véhicules, pour la construction et l’entretien des voies de transport (routes, réseau ferroviaire, tunnels), pour la régulation de ces voies (par des feux de circulation et des postes d’aiguillage p. ex.), ainsi que pour l’exploitation des infrastructures (gares et aéroports).
C’est ainsi que le «Handelszeitung» a calculé que, pour la construction de la ligne ferroviaire de 170 km reliant Cologne et Francfort, la seule production des rails avait probablement entraîné l’émission de 84ʼ000 tonnes de CO2. Et même de plus de 860ʼ000 tonnes pour l’acier et le béton qui ont été nécessaires pour construire les 47 km de tunnel. Ainsi, selon les auteurs, au bout de 35 ans d’utilisation par 500 millions de passagers, les émissions se situent encore entre 4 et 6 kg de CO2 par personne et par trajet.

Copyright : Deutsche Bahn AG / Claus Weber
Que faire alors?
Comme tu peux le constater, en matière de mobilité et de respect de l’environnement, il n’est pas simple de tenir compte de tout. Mais tu fais déjà beaucoup si tu utilises fréquemment les transports publics ou/et ton vélo, si tu prends rarement l’avion, si tu utilises des voitures sur le modèle du partage, si tu conduis tes propres voitures aussi longtemps que possible et si tu optes pour une voiture électrique au lieu d’une voiture à essence ou au diesel lors de ta prochaine acquisition. Une compensation carbone contribue à l’élimination, dans le futur, des émissions produites.